Message à Enzo
Mon cher petit Enzo,
J’avais décidé de ne jamais t’appeler le gniard parce que tu est le gnome petit garçon d’une de mes meilleures amies. Mais elle t’a pondu il y a une semaine déjà et tu ne brailles jamais pour lui gâcher ses nuits, tu ne vomis ni sur elle, ni sur ton papa et tu n’as pas encore fait de fugue. Je trouve tout ça très malsain pour un alien nouveau-né. Je participerai bien à ton éducation pour t’apprendre comment pourrir la vie de tes parents en dix leçons mais je crois que ta marâtre de mère ne me laissera jamais faire. Elle est un peu bornée sur certains points (tu verras ça par toi-même quand tu tenteras de ramener une femelle. Sache qu’elle déteste déjà cet ersatz de féminité qui essaiera un jour ou l’autre de lui piquer son boulet enfant.) Bref le schtroumpf, ce que j’essaie de t’expliquer c’est que je suis quand même super contente que tu sois parmi nous, même si tu es petit, rose et que tu pues (la faute aux couches, on est d’accord). Je t’aime déjà de tout mon cœur (mais ce n’est pas une raison pour me demander du blé à la première occas’) et je te prépare une jolie petite place dans un placard de ma maison. Tu peux venir quand tu veux pour passer les vacances (mais je ne suis pas certaine que tes parents seront emballés et sereins à cette idée même si je demande moins de sous qu’une baby-sitter).
Sois le bien venu dans notre monde petite bourrique !